Le marché aux dromadaires de Daraw se tient deux fois par semaine, les samedis et les dimanches, le reste de la semaine le lieu se transforme en marché d'autres animaux; vaches, moutons, chèvres et bien d'autres.
En déambulant dans le fouillis de ce marché populaire aux couleurs et parfums d'orient et d'Afrique, mélés, c'est autant de symphonie pour les yeux et le nez. Le marché aux dromadaires de Daraw est toujours plein à craquer. Quand on s'y rend, on assiste à un spectacle insolite : des dromadaires s'agitant dans tous les sens pour éviter de se faire battre par leur maitre et des enchérisseurs qui arrivent de part et d'autre pour en faire l'acquisition.
Généralement, les vendeurs dirigent les dromadaires en les attachant par groupes de trois ou quatre. Lorsque un chemalier les bat pour les faire avancer, c'est juste pour que les enchérisseurs puissent les examiner sous toutes les coutures. Mais tout ce que compte en réalité, c'est leur dentition, puisque il suffit de vérifier les dents d'un dromadaire pour savoir s'il est en bonne santé. D'ailleurs si un dromadaire est malade, ill vaut mieux le tuer avant qu'il contamine les autres.
Les enchères se font à la criée. Les dromadaires adultes se vendent à environ 14000 livres égyptiennes, soit un peu plus de 1300 euros, alors que les plus jeunes partent pour la moitié de cette somme. Dés qu' une enchère est remportée et validée, le dromadaire est libéré et emmené dans un lieu à part où il est marqué sur le coté de sa bosse.
Le marché aux dromadaires semble possèder son propre langage écrit, un code sécret uniquement compris par les vendeurs, comme par exemple, les bouchers ont huit jours pour s'acquitter de leur dette alors que tous les autres doivent imédiatement alligner la somme.
Des symboles sont déja taillées dans les croupes de dromadaires pour indiquer l'identité de leur propriétaire. Le marché fonctionne sur la confiance et dans les bons jours, des centaines de milliers, voire, de millions de livres égyptiennes peuvent passer de main à main avant midi.