La bâtisse néoclassique de la place Tahrir n'est plus en mesure d'exposer les découvertes qui s'accumulent dans les réserves, à la faveur de la moindre tranchée creusée dans le sol égyptien. C'est pour cela qu'il existe un énorme chantier au pied du plateau du Gizeh, destiné à construire un nouveau musée, le Grand Musée Egyptien qui va ouvrir ses portes au public l'année prochaine, fin 2022.
Plus de soixante mille objets de toute part de l'art égyptien, s'entassent dans les caves, les débarras, les combles du musée égyptien : des peinture murales, bas - reliefs, statues, vases , sarcophages, momies, armes, fausses portes et bien d'autres. Par ironie du sort, beaucoup d'oeuvres d'art ont été oubliés dans la pénombre des réserves, comme par exemple, la statue funéraire (en bois peint et enduit de gypse) de Ptahotep, un haut fonctionnaire de la 5ème dynastie, environ 24ème siècle avant JC. Découverte en 1940 dans la nécropole de Saqqarah, cette statue a passé 65 ans au fond d'une caisse, avant d'être retrouvée en 2005 lors d'un inventaire conduit dans les réserves du musée.
En 2005, on a installé dans les caves du musée un laboratoire ADN afin de percer le secret des quelques 200 momies qui se trouvent au musée. La momie de l'homme inconnu E, également connue sous l'appellation de la momie hurlante, a pu être attribué avec une certaine probabilité au prince Pentaour, fils de Ramsès 3, un des coupables dans le crime de l'assassinat de son père-rois. Il a été condamné à mourir incendié, c'est pour cela que la momie a la bouche grande ouverte !